De nombreux produits soudés sont fabriqués dans le monde entier et les exigences sont toujours plus sévères. Les normes sont donc de plus en plus importantes afin de garantir qu’un produit satisfait aux exigences techniques et de qualité posées. Sur le plan mondial, il existe trois grandes organisations responsables du développement des normes en soudage. Dans cet article, on traitera des liens existant entre ces trois organisations, des nouveautés auxquelles on peut s’attendre dans un proche avenir et du rôle de l’’Antenne de Normalisation’.
Comme le montrera plus loin ce rapport d’activités, l’IBS a pu en 2016 perpétrer la tendance des dernières années à étendre le nombre total des membres affiliés. Ceci est très important pour ‘l’ancrage’ des connaissances et des compétences de l’IBS, mais aussi pour s’assurer que ces connaissances soient transmises aussi bien que possible aux sociétés membres.
L'assemblage thermique de tôles en matériaux dissemblables a été étudié dans le cadre du projet Cornet européen 'InnoJoin'. Des avancées ont été réalisées récemment pour un certain nombre de procédés de soudage, permettant de souder des combinaisons de matériaux dissemblables. Ce projet englobait un large éventail de technologies de soudage, livrées par le consortium Institut Belge de la Soudure (IBS, Belgique), KU Leuven – De Nayer (KUL, Belgique), Centre d’Etudes Wallon d’Assemblage et du Contrôle des Matériaux (CEWAC, Belgique), Schweißtechnische Lehr- und Versuchsanstalt (SLV Hälle, Allemagne) et Laboratorium für Werkstoff- und Fügetechnik (LWF, université Paderborn, Allemagne), et un large éventail de matériaux. On s'attendait donc à des solutions novatrices pour des applications industrielles. Les partenaires ont également utilisé leurs connaissances et leurs expériences spécifiques en matière de méthodes d'essais destructives et non destructives, pour générer des résultats comparables, cohérents et correct.
L'abréviation IWI signifie International Welding Inspector. Il s'agit d'une formation reconnue à l'échelle internationale par l'IIW (International Institute of Welding) avec diplôme. La formation IWI est encore largement méconnue, mais est une formation complémentaire de valeur pour les coordinateurs en soudage IWE, IWT ou IWS devant assumer une fonction de contrôle de qualité étendue.
Au début 2010, le projet CASSTIR (titre complet 'Assemblage innovant de structures exigeantes en aluminium par le procédé de soudage par friction malaxage') a pris fin. Ce projet a été subsidié par la Politique Scientifique Fédérale, dans le cadre du 'Programme de stimulation au transfert de connaissance dans des domaines d'importance stratégique'.
L’émission acoustique est une méthode prometteuse pour garantir la qualité des soudures. Cette technique non destructrice peut être mise en oeuvre pendant un processus de production pour tester la qualité des soudures. Le contrôle de qualité par émission acoustique en tant que méthode d’essai non destructrice et comparative a été développé sur base du fait que chaque matériau présente des vibrations naturelles et que toutes les machines et les processus émettent des sons.
Le soudage par impulsion magnétique est basé sur le principe de l'utilisation de forces électromagnétiques pour déformer ou souder des pièces. Etant donné que cette technique ne fait pas usage de chaleur pour réaliser l'assemblage, elle offre d'importants avantages par rapport aux techniques de soudage conventionnelles!
Une technique de soudage par points innovante est récemment apparue sur le marché: le soudage par points par friction. Ici, l'assemblage est réalisé via la chaleur de friction. Cette technique de soudage est idéale pour le soudage d'aluminium et offre une solution face aux difficultés auxquelles le soudage par points par résistance de ces matériaux est confronté, comme l'usure de l'électrode et la tenue d'outil. Ce processus a aussi un domaine d'application très vaste, comme par ex. pour le soudage d'alliages d'aluminium à résistance accrue avancés, qui ne peuvent pas être soudés avec les techniques de soudage conventionnelles. Il est également possible d'assembler correctement des matériaux dissemblables comme par ex. de l'aluminium et de l'acier, des alliages d'aluminium revêtus ou des matériaux d'épaisseur différente. Ces nouvelles possibilités, notamment la combinaison de matériaux légers avec des aciers classiques, permettront de réaliser des produits plus légers, plus performants, ou avec une intégration accrue de fonctionnalités, et donc une plus grande valeur ajoutée.
L’évolution des pratiques sur le marché des fabrications qui demandent des opérations de soudage, requiert de plus en plus que les soudeurs soient 'agréés'. Ces exigences sont imposées par les normes et codes d’exécution qui sont de plus en plus des obligations légales (PED, EN 1090, …) ou contractuelles (EN 15085, EN ISO 3834, ASME, …). La plupart des ateliers ne sont pas encore certifiés dans des systèmes de qualité, surtout en EN 1090, ce que les clients exigent d’abord, c’est au moins que les soudeurs soient 'certifiés'. Cette obligation est évidemment perçue avant tout comme une contrainte administrative, voire inutile, puisque 'mes soudeurs sont de bons soudeurs, ils soudent depuis vingt ans !' Les termes 'agrégation, qualification, certification' des soudeurs signifient une évaluation continue et objective des aptitudes des soudeurs à souder les assemblages qu’ils doivent réaliser au moment de la fabrication d’un élément.
Le soudage FSW (friction-malaxage) est une technologie prometteuse pour l'assemblage de pièces d'aluminium puisqu'elle permet d’assembler des alliages d'aluminium à haute résistance, sans passer par la fusion et sans apport de matière. Ce procédé est également utilisé et très apprécié pour l’assemblage de matériaux dissemblables. Ce procédé d’assemblage, qui est arrivé à maturité depuis quelques années, présente un intérêt certain car une fois les paramètres de soudage fixés, la répétabilité est excellente. De plus il permet une grande souplesse d’utilisation et très peu de risques puisque ce type de soudage ne nécessite pas de gaz de protection.